Éditorial

Résumé

Chères adhérentes, chers adhérents,

après la parution de la précédente Lettre, j’étais fermement décidé à composer des numéros plus courts, et de nombreux membres du conseil d’administration de l’association partageaient mon avis. Des Lettres plus brèves prendraient moins de temps et paraîtraient donc plus régulièrement. J’y croyais d’autant plus que j’avais en main l’article consacré à la fonte de ce numéro. En effet, cet article fait souvent l’objet d’expérimentations : nous testons la fonte, nous en questionnons le fonctionnement… quand ce n’est pas la fonte elle-même qui nous teste ! La fonte du numéro est donc un article dont l’écriture prend toujours plus de temps que les autres. Il n’est qu’à comparer ce travail à celui de rédaction d’un compte rendu de réunion, qui s’écrit à partir des notes de séance, ou à la rédaction des nouveautés du CTAN, article qui se construit au fur et à mesure de la publication des nouveaux packages.

Nanti de cet article, j’étais donc confiant. Il s’agit de l’article de Jacques André consacré aux fontes variables — un thème passionnant et un article qui ferait date, me disais-je. Ma foi, j’étais dans le vrai… sauf en ce qui concerne la date de parution ! Bien que Jacques ait composé son article avec la classe de la Lettre, sa mise au point fut longue. J’ai tout d’abord entrepris d’améliorer les illustrations : parfois, un recadrage s’imposait ; ou bien, dans quelque exemple, il fallait améliorer la position de l’image par rapport au code qui la générait. Puis j’ai entrepris de corriger les quelques libertés que Jacques avait prises avec la classe. J’ai retouché, peaufiné, toujours sous le bienveillant regard de Jacques, qui suivait le travail avec confiance, mais sans doute avec un peu de circonspection, ou de gêne, je ne sais. Toujours est-il qu’il m’a proposé d’en devenir co-auteur, ce qui m’est un honneur : j’ai accepté. Parfois, je rêvais de disposer de grandes pages presque carrées pour y disposer à mon aise les belles illustrations fournies par Jacques, mais la réalité s’imposait à moi : je ne travaillais pas chez Niggli ! Le travail était difficile, mais mon exigence ne faiblissait pas. Certains — Bernard Peyréga, Bastien Dumont, Denis Bitouzé — m’ont apporté leur aide, et je tiens à les en remercier ici.

Le travail continuait ; chaque fois que commençait un nouveau mois, chaque fois que je créais une nouvelle section des nouveautés du CTAN, j’imaginais publier sous peu : dans quinze jours, c’est bien évident !, me disais-je. Deux courriels postés sur la liste des adhérents témoignent de ces ambitions déçues. Nous avons peu à peu surmonté les problèmes, sauf celui des petites capitales, absentes de la fonte RobotoFlex, que Jacques et moi avons un temps imaginé recréer à partir de la variabilité de la fonte elle-même ! Mais aller au bout de cette idée nous aurait pris un temps que nous n’avions pas.

Car l’activité de l’association continuait, entre exposés, réunions du CA, préparation de la Journée et de l’AG, sans compter de nouveaux articles qui nous étaient proposés : on trouvera en page 47 une présentation d’OpTeX, par Bastien Dumont, en page 45 de grands changements pour babel, par Daniel Flipo, et en page 33 la traduction du premier article d’une série consacrée à l’enseignement de la physique. Sans compter de nombreuses brèves, des nombres cisterciens dûs à samcarter, des comptes rendus… de lecture (et pas seulement de réunions du CA !), qui plus est agrémentés de quelques Ꝃ, le rapport d’activité de l’année, accompagné d’un savoureux bilan financier : la Lettre 56 est copieuse.

La Journée approchant, et la pagination augmentant, la rédaction décida de scinder la Lettre en deux : l’imposant article de Jacques fait, à lui seul, l’objet d’un numéro spécial, numéroté 57, qui paraîtra presque en même temps que celui-ci. Pour l’instant, nous vous proposons avec le présent numéro une Lettre presque habituelle : trop longue et tardive. Nous espérons néanmoins que vous lui trouverez de l’intérêt.

Bonne lecture.

Patrick Bideault